La derniere fois, "nos ancêtres" les gaulois, nous ont permis de voir la réalisation d'un casque très simple, et la cotte de mailles ...

Les Celtes avaient conquis toute l'europe, ou du moins étaient passé à peu près partout, mais un petit village, résistait encore et toujours à l'envahisseur gaulois : Rome, entouré par les camps d'Unix, Linux, et Sassufix... Celà se passait vers l'an -390. Les oies du Capitole sauvèrent la ville de l'ultime assaut. Mais c'est une autre histoire.

Toujours est il, que, par la suite, sans qu'on sache pourquoi, les romains regardèrent d'un autre oeil les pauvres petits barbares venus du nord. Quelques érudits en mal d'aventure allèrent les étudier et récupérerent par la suite des inventions telles que le tonneau, les truffes, la cotte de mailles... Et aussi, ils découvrirent mieux leur caractère, pour mieux les battre la prochaine fois !

En attendant, ils firent quelques guerres Puniques (contre la ville de Carthage qui eut un empire égal à près de la moitié de celui romain à son apogée). Et lors de la seconde guerre punique (vers -200) l'équipement standard de l'armée romaine comprenait la cotte de mailles pour tout le monde (sauf les velites, troupe légère devant rester véloce). La coupe de la cotte était semblable à celle celte, mais le renfort d'épaules était très fortement inspiré de l'armure des phalanges grecques, que l'armée romaine avait complètement copié à une époque pas si lointaine.

Lors de son séjour pas vraiment touristique de dix ans en Italie, Hannibal, profita des légions romaines qui lui étaient envoyées pour les massacrer, certes, mais aussi équiper son armée à peu de frais. (Mais à grands frais pour les romains malchanceux) Ne réussissant pas à soulever efficacement les tribus italiennes du sud, il fini par rentrer à Carthage, au grand soulagement de Rome.

C'est toujours avec cette protection sur le dos, le pilum(lance) dans la main droite et le scutum(bouclier) au poing gauche que les légionnaires marchèrent sur la Gaule pour la conquerir et prendre leur revanche, vers le dernier demi siècle avant jc.

Vers l'an 9, eut lieu une petite expédition outre rhin, où l'acceuil des autochtones ne fut pas à la hauteur des espérances romaines, le besoin de faire rapidement de nouveaux équipements pour des légions neuves se fit cruellement et brutalement sentir. Donc, peu après, pour remplacer les couteuses cottes de mailles perdues, apparu un nouveau type d'armure : Plus étanche au coups d'estocs que la maille, plus économique, et facile à fabriquer rapidement en série par les fabricae(manufactures d'armes Impériales), et toujours assez souple : la lorica segmentata(armure lamellaire ou segmentée). la maille n'équipant plus que les troupes auxilliaires, où à cheval (toujours minoritaires chez les romains).

Oui, je sais, on attaque déjà le septième paragraphe, et je ne vous ai pas encore offert l'occasion de vous taper sur les doigts, j'y viens:

Pour préparer une bonne lorica segmentata, il vous faut, au moins (pour une personne de 175 cm par 70 kg), deux à trois plaque de tôle d'acier(ou d'alu, pour que ça ne rouille pas) de 50cm par un metre, et d'une épaisseur de 1mm , une bonne centaine de rivets, quelques metres de lanière fines, ou de lacets, deux trois metres de lanière large d'un centimetre, à un centimetre et demi, quatres boucles "de ceintures" s'adaptant aux lanières larges, et la cerise sur le gateau : huit charnières (ouvragées les charnières, et en cuir les lanières si possible, mais pas obligé)

Voilà pour les matières premières, pour le matériel, il faudra : Un régle graduée, une pince passante, une pince plate, une lime, un marteau, une perceuse équipé d'une mèche correspondant au diamètre de vos rivets, et n'importe quoi pouvant supporter un role d'enclume, du courage, et deux mains.

Bon au boulo maintenant ! Coupez 14 bandes de métal mesurant h=1cm+((la hauteur de votre taille à la pointe de votre sein)/7)
par
L=(la moitié de votre tour de poitrine).
Nous appellerons ces plaques pièces "abdominales". Ensuite coupez dix pièces mesurant h par (L/2 - 7,5 cm) ce seront les plaques "pectorales" même si la moitié serviront sur le dos.

Maintenant pour les épaules mesurez de la base du coté du cou, à la pointe du petit muscle en haut du bras si utile pour le lever (son petit nom c'est le deltoïde). Divisez ça par 6, et rajoutez 2 cm. Les douzes dernières bandes à couper auront toutes cette largeur, pour la longueur, il en faut 4 de 15 cm (appelées E1), 4 de 25 cm (E2), 2 de 40 cm (E3), et 2 de 25 cm (E4). Ce seront les "spalières" ou plaques d'épaules.

Coupez en partant d'un bord des pièces E4, une rectangle de 10 cm de long. Et bien centré dans E3, un de 11cm. Comme les morceaux des pièces E3 et E4 seront réassemblés par des charnières, on garde le même nom pour tous les morceaux de ces deux types de pièces.

Avant d'acheter la tôle, découpez des patrons de toutes ces pièces, pour optimiser leur positionnement, et calculer au plus juste, le nombre de toles de 50 par 100cm qu'il vous faudra. Profitez des pièces en papier pour vérifier l'assemblage, et la taille des pièces. (Vous avez aussi le droit de faire une maquette en canette métallique, pour vous entrainer). Avant de poursuivre, limez tous les bords, et arrondissez les angles, rien ne doit plus couper ni piquer, votre sécurité en dépend ! Prenez sept pièces abdominales, et cinq pectorales, percez, et assemblez les comme présenté ci après:

Recommencez l'opération avec les plaques pectorales et abdominales restantes. Mine de rien, vous aurez deux moitiés de cuirasse lamellée. Cintrez les doucement à la main, pour leur donner une forme hémispérique plutot aplatie. L'idéal, est que cette moitiée gauche et cette moitié droite de votre cuirasse s'ajuste à votre buste. Repérez au besoin les endroits où les plaques abdominales se chevauchent , pour couper le métal en excédent, (faites vous aider pour le dos).

Fixez maintenant des attaches comme ci dessous, et il n'y aura plus qu'a s'attaquer aux épaules.

Rivetez les charnières afin de reconstituer les pieces E3 et E4. Puis assemblez les spalières suivant le shéma suivant :

Courbez les maintenant, pour qu'elles reposent agréablement sur vos épaules. Rivetez les dernieres charnières entre le milieu des plus hautes "pectorales" du dos, et les spalières E4. Pour la largeur, Assurez vous que votre cou à grandement la place pour passer. Fixez les dernières lanières de fixation comme ci après :

Et avec une pince plate, courbez le métal tout autour du col pour votre confort. En pratique, une tunique descendant à mi cuisse et à manches courtes, était portée. Pour protéger le cou, celle ci était munie d'une sorte de col roulé en toile solide. Pour protéger d'autres parties plus sensibles, une ceinture munie sur le devant de quatre à six bandes pendantes de cuir cloutées était portée.

Pour en savoir plus:

Cuir Os; bois; capitonnage Bronze 1 : écailles; casque Bronze 2 : cuirasse Fer 1 : maille, casque